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Maguy, la mule solaire
5 septembre 2008

Jeudi 4 septembre

Il a plu toute la nuit. Et ça ne va tarder à reprendre. C'est sans doute ce qui explique ce réveil à l'aurore. Il est à peine 5 heures et voilà que les deux bipèdes sont déjà dans mon étable. Moi, je bâââilleeeu... On n’a pas idée de se lever si tôt! A 7 h, on est déjà en train de gambader sur les sentiers de montagne. Je me promène avec deux fantômes de l’armée. Ils ont l’air un peu ridicules sous leurs pèlerines militaires mes guides. Soudain, c’est l’averse. Il tombe des cordes. Les sentiers sont détrempés, tout comme moi. Une vraie éponge. Deux heures et demie de persévérance et on parvient au chalet de Grange Neuve, celui-là qui est réputé à des kilomètres à la ronde pour ses croûtes au fromage. Grande pause et attente du retour du soleil, qui ne reviendra jamais. On se remet en route, un peu avant midi. La pluie nous rattrape. Cette fois, c’est la tempête. Quand on arrive à Ste-Croix, ça dégouline de partout. Où est-ce qu’on va bien pouvoir passer la nuit? Qui voudra de trois poules mouillées dans son étable? Le téléphone sonne, comme par miracle. C’est Claudine, une ancienne collègue de travail de Cathy. Elle suit nos aventures sur le blog et a vu l’article dans 24 Heures qui disait qu’on allait bientôt passer par Ste-Croix. Ça tombe bien: elle possède justement un appartement au bout du village, aux Replans. Quelqu’un nous y attend. C’est Monsieur Rossel, un jeune homme, concierge de son état, fort sympathique. Il a déjà deux ou trois idées pour moi et ma chambre à coucher. On fait le tour du propriétaire. Il pleut tout ce qu’il peut pleuvoir. Je ne pensais pas qu’il puisse tomber autant d’eau du ciel. Ça ne me gêne pas: tant que j’ai un arbre pour m’abriter et surtout de la bonne herbe verte à croquer! Je profite de ce festin, alors que mes deux compagnons se réfugient dans le chalet de l’Orion. Je les vois me surveiller depuis leur balcon. Ils sont heureux, comme moi!

PS: aujourd'hui, pas de photo! Il était trop risqué de sortir l'appareil de sa saccoche. Et surtout, il n'y avait rien à montrer à part de grosses gouttes de pluie...

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